Pierre-Florent Louvet

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Pierre-Florent Louvet
Fonctions
Député de la Somme

(1 an et 17 jours)
Gouvernement Assemblée législative
Député à la Convention nationale

(3 ans, 1 mois et 17 jours)
Député au Conseil des Cinq-Cents

(4 ans, 2 mois et 11 jours)
Député au Corps législatif

(14 ans, 5 mois et 7 jours)
Député à la Chambre des députés (Restauration)

(9 mois et 16 jours)
Député à la Chambre des Cent-Jours

(2 mois et 2 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Laucourt (Somme)
Date de décès (à 60 ans)
Lieu de décès Ancien 11e arrondissement de Paris
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Girondins
Modérés
Profession Avocat
Distinctions Chevalier de l'Empire
députés de la Somme

Pierre-Florent Louvet, dit Louvet de la Somme, pour le différencier de son collègue Louvet de Couvray, né le à Laucourt et mort le à Paris dans l'ancien 11e arrondissement[1], est un homme politique de la Révolution française, du Consulat et du Premier Empire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière juridique[modifier | modifier le code]

Fils d'un laboureur, Louvet fait des études de droit et exerce avant la Révolution française la profession d'avocat. En 1790 il devient juge auprès du tribunal du district de Montdidier.

Député à la Législative[modifier | modifier le code]

En septembre 1791, Louvet est élu député du département de la Somme, le dixième sur treize, à l'Assemblée nationale législative[2]. Louvet vote en faveur de la mise en accusation de Bertrand de Molleville, ministre de la Marine[3], mais s'oppose à celle du marquis de Lafayette[4].

Il vote avec le centre et intervient sur des sujets divers. Il soutient ainsi la suppression des apanages des princes émigrés et des droits casuels. Louvet de la Somme est aussi à l'origine d'un décret accélérant les jugements de la nouvelle Haute Cour de Justice et de la prohibition de l'exportation des matières d'or et d'argent. Il défend également l'agitateur Saint-Huruge.

Député à la Convention[modifier | modifier le code]

En septembre 1792, Louvet est réélu député de la Somme, le huitième sur treize, à la Convention nationale[5].

Il siège sur les bancs de la Plaine. Lors du procès de Louis XVI, il vote en faveur de l'appel au peuple, se prononce pour le détention durant la guerre et le bannissement à la paix, et en faveur du sursis à l'exécution. Il est absent lors du scrutin sur la mise en accusation de Marat[6] et vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[7].

En fructidor an II (septembre 1794), il est élu membre du Comité de Législation[8].

Sous le Directoire[modifier | modifier le code]

En octobre 1795, Louvet fait partie des conventionnels réélus au Conseil des Cinq-Cents, toujours pour la Somme, avec 302 voix pour 315 votants. Il intervient peu au cours de son mandat, et parvient à se faire réélire aux élections de 1798.

En novembre 1799, il approuve le Coup d'État du 18 brumaire.

Sous Napoléon[modifier | modifier le code]

Ce ralliement à Bonaparte permet à Louvet de poursuivre sa carrière politique. Il est ainsi choisi le 4 nivôse an VIII () par le Sénat conservateur pour siéger au Corps législatif. Il conserve ce poste pendant toute la durée du régime napoléonien, jusqu'au .

Le , il reçoit le titre de chevalier d'Empire.

Écarté de la vie politique par la Première Restauration, le chevalier Louvet est réélu pour la septième fois député de la Somme à la Chambre des Cent-Jours, le . Il ne prend pas la parole au cours de cette courte session, qui se clôt le par le retour de Louis XVIII.

Fin de vie[modifier | modifier le code]

La Seconde Restauration marque la fin de la carrière politique de Louvet de la Somme. Il meurt quelques années plus tard, en 1818, à l'âge de 60 ans.

Sources[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de Paris, état-civil reconstitué, registre des décès, V3E/D 968.
  2. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 34, p. 46.
  3. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 39, séance du 8 mars 1792, p. 494.
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 47, séance du 8 août 1792, p. 584.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 60.
  6. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 74.
  7. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 533.
  8. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 96, séance du 17 fructidor an II (3 septembre 1794), p. 222-223.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jérôme Fehrenbach, Louvet de la Somme : un député de province de Varennes à Waterloo, Éditions Encrage, 2006.

Liens externes[modifier | modifier le code]