Français : En collaboration avec 'Europalia Russia', nous organisons un programme de dix jours avec trois productions très diverses du grand metteur en scène russe Anatoli Vassiliev. Dans le monologue 'Médée-Matériau', une variante contemporaine du mythe de Médée, la protagoniste se remémore l'humiliation que lui fit subir Jason en épousant la fille de Créon pour des considérations politiques et en la répudiant. Médée offre à la nouvelle femme de Jason une robe de mariée qui prend feu et elle tue ses deux enfants. Jadis, Médée avait trahi sa patrie, son peuple et sa famille et elle se taisait par amour pour Jason. À présent, la parole est sa dernière arme. L'actrice française Valérie Dréville, élève d'Antoine Vitez et de Claude Régy, se glisse dans la peau de Médée. Comme en transe, elle explore le texte avec tout son corps. À la fin de la présentation, le passé est réduit en cendres et le souvenir de Jason effacé. Des images de la mer et de funestes pyramides de glace apparaissant derrière elle sur l'écran soulignent le drame qui s'est déroulé.

Français : En collaboration avec 'Europalia Russia', nous organisons un programme de dix jours avec trois productions très diverses du grand metteur en scène russe Anatoli Vassiliev: Médée-Matériau, L'Iliade, chant XXIII et Capriccios. Né en 1942, Vassiliev a d'abord étudié la chimie. Il a ensuite suivi une formation de mise en scène au célèbre Conservatoire d'État d'Art Dramatique Lounatcharski de Moscou (GITIS). En 1987, il a fondé son école d'art dramatique, conçue comme un laboratoire de théâtre laissant place à la recherche et l'expérience. Un tel projet de recherche peut exister de manière autonome ou se convertir en représentation à part entière. Dans 'Capriccios', Vassiliev traduit la dynamique des scènes de bataille raffinées de 'L'Iliade, chant XXIII' en une chorégraphie, avec des références à la danse Buto japonaise.

Français : En collaboration avec 'Europalia Russia', nous organisons un programme de dix jours avec trois productions très diverses du grand metteur en scène russe Anatoli Vassiliev. Dans 'L'Iliade, chant XXIII', quarante interprètes montent sur scène pour représenter un fragment du mythe du même nom sur la guerre de Troie. Vassiliev a consacré des années à la préparation de cet imposant projet théâtral, via de nombreux workshops dans le monde entier, jusqu'au Japon. Ainsi, la représentation présente des tendances très orientales et puise ses influences dans les arts martiaux japonais et le théâtre Nô. L'accent est mis sur la notion de l'espace, la rythmique, le mouvement et le rendu des événements via une utilisation spécifique de la voix. Les scènes de bataille s'expriment par le mouvement à l'état pur et par le biais d'attributs abstraits et naturels comme des bâtons et des banderoles. Vassiliev a opté pour le vingt-troisième chant du poème épique d'Homère, dans lequel le héros grec Achille venge vaillamment la mort de son ami Patrocle et renverse le chef troyen Hector.